BRAV-M : La pétition qui demandait leur "dissolution" a été classée

Actualité
par Raphaël Marchal, le Mercredi 5 avril 2023 à 16:28, mis à jour le Mardi 11 avril 2023 à 14:28

La pétition qui demandait la "dissolution" des Brav-M a été classée par les députés de la commission des lois, mercredi 5 avril. La majorité présidentielle a critiqué une initiative visant à "décrédibiliser" les forces de l'ordre, tandis que La France insoumise a dénoncé le classement d'une pétition qui a obtenu plus de 260.000 signatures sur le site de l'Assemblée nationale. 

Fin de parcours pour la pétition qui demandait la "dissolution" des Brav-M. Déposée il y a deux semaines sur la plateforme des pétitions citoyennes de l'Assemblée nationale, le texte a obtenu un nombre record de signatures pour ce genre de pétition : 263.887. Le compteur ne montera pas plus haut, celui-ci ayant été arrêté après le classement sans suite de la pétition par la commission des lois de l'Assemblée. Si la pétition avait été validée et si elle avait atteint le seuil de 500.000 signatures, elle aurait éventuellement pu donner lieu à un débat dans l'hémicycle. 

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"Le portrait des Brav-M que dresse la pétition apparaît caricatural à plus d'un titre", a soutenu le rapporteur chargé d'étudier la recevabilité du texte, Éric Poulliat (Renaissance). Un avis appuyé par son collègue Guillaume Gouffier-Valente qui a critiqué une pétition visant à "décrédibiliser l'ensemble de nos forces de l'ordre".

Sur ce point, les élus des groupes Les Républicains et Rassemblement national se sont rangés du côté de la majorité présidentielle. C'est un texte "d'extrême gauche", "odieux et insultant pour nos forces de l'ordre", a fustigé Julie Lechanteux (RN), tandis que Xavier Breton (LR) a pointé une "partialité militante".

Brav-M : "malaise réel", selon la gauche  

Sans succès, les députés de la Nupes ont plaidé contre le classement de la pétition, soulignant le nombre de soutiens recueillis en quelques jours. "Il ne faut pas mettre la tête dans le sable", a considéré Hervé Saulignac (Socialistes), pour qui le nombre de signatures obtenues est le signe d'un "malaise réel". "C'est un signal, cela veut dire qu'il y a une demande de transparence", a abondé Sandra Regol (Écologiste).

En pointe sur le sujet, les élus de La France insoumise se sont relayés pour s'opposer au classement. "Ne balancez pas comme ça, par un 49.3 de la commission, une pétition qui a sa légitimité", a demandé Ugo Bernalicis, spécialiste des questions de sécurité au sein de son groupe. "Vous êtes en train de trembler devant une pétition", a ironisé Thomas Portes, rappelant que ce droit de pétition rénové avait été souhaité et mis en place par l'actuelle majorité au cours de la législature précédente.

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Dans la foulée, les députés ont également décidé de rejeter une deuxième pétition qui, à l'inverse de la première, demandait le maintien des Brav-M. Déposée plus récemment, celle-ci n'avait jusque-là obtenu que 5.324 signatures.