Commission d'enquête sur la TNT : Quentin Bataillon "assume" sa participation à TPMP, mais "regrette" d'y avoir critiqué Yann Barthès

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Quentin Bataillon, le 21 mars 2024, à l'Assemblée nationale.
Quentin Bataillon, le 21 mars 2024, à l'Assemblée nationale.
par Raphaël Marchal, le Jeudi 4 avril 2024 à 11:05, mis à jour le Jeudi 4 avril 2024 à 11:37

Deux jours après sa participation à "TPMP", le président de la commission d'enquête sur les fréquences de la TNT, Quentin Bataillon, a répondu ce jeudi 4 avril, sur FranceInfo, aux critiques dont il fait l'objet depuis cette émission. Assumant être allé sur le plateau de Cyril Hanouna, pour "faire acte de pédagogie", le député Renaissance a concédé avoir commis une "maladresse" en y critiquant l'animateur de "Quotidien", Yann Barthès.

C'était sa première réaction publique. Sous le feu des critiques et rappelé à l'ordre après sa participation à l'émission "Touche pas à mon poste !" sur C8, mardi 2 avril au soir, Quentin Bataillon (Renaissance) tenu à réagir. Lors d'une interview accordée à France Info, ce jeudi 4 avril, le président de la commission d'enquête sur l'attribution et le contrôle des fréquences de la TNT a défendu, la phase des auditions étant terminée, son droit à "faire acte de pédagogie" pour expliquer le travail de la commission, y compris sur le plateau de Cyril Hanouna

"Je l'assume", a-t-il déclaré à propos de son passage sur le plateau de "TPMP", indiquant être sorti de la "période de réserve" qu'il s'était imposée durant le cycle d'auditions mené par la commission d'enquête - l'instance est désormais dans l'attente de la rédaction du rapport d'Aurélien Saintoul (La France insoumise). "Si je ne vais plus dans les médias qu'on a auditionnés... On a auditionné tout le monde", a-t-il pointé, refusant d'être le "seul Français qui n'aurait pas le droit d'aller sur les plateaux de télévision". Au contraire, Quentin Bataillon a jugé utile le travail de "pédagogie" et de "transparence" réalisé sur le plateau de "TPMP", notamment auprès du jeune public.

Le député a toutefois concédé une "maladresse", revenant sur les critiques prononcées à l'encontre du présentateur de "Quotidien", Yann Barthès, au cours de l'émission de Cyril Hanouna. "J'ai émis une critique, une appréciation d'auditionné, [...] sur la forme de l'audition. Nous étions nombreux parmi les députés à trouver une forme de désinvolture [chez Yann Barthès]. Était-ce une bonne idée de le dire sur le plateau de leurs principaux concurrents ? Non", a-t-il développé, faisant part de ses regrets. "Il y a un conflit très fort entre les deux émissions. Ce n'était pas mon rôle de le faire là-bas." L'élu a également démenti toute forme "d'animosité" à l'égard de Yann Barthès, regrettant un "quiproquo".

Pas de "leçons" à recevoir

Quentin Bataillon s'est fait plus offensif répondant, via FranceInfo, aux députés de l'opposition qui l'ont vilipendé. "Est-ce que j'ai vraiment des leçons d'impartialité, au vu de ce qu'on a vécu pendant les auditions, à recevoir du rapporteur ?", a-t-il demandé. Avant de s'en prendre à la députée Sophie Taillé-Polian (Ecologiste), qui s'oppose au renouvellement de fréquence de C8 et de CNews par l'Arcom : "Est-ce que j'ai des leçons de déontologie à recevoir de députés qui émettent des pétitions pour influencer la décision de l'Arcom, autorité indépendante, sur deux chaines spécifiquement ? Je ne pense pas."

Interrogé sur son maintien à la tête de la commission d'enquête, Quentin Bataillon n'a pas directement répondu, mais son entourage avait précédemment fait savoir qu'il n'avait pas de raison de démissionner. "Mon travail, je l'ai fait correctement. Aujourd'hui, je suis dans un travail de pédagogie", a-t-il indiqué. Et d'ajouter : "A aucun moment ma présidence des auditions n'a été remise en question. Ni mon impartialité", jugeant que l'instance, forte de ses 44 auditions, n'avait pas perdu en crédibilité et devait désormais présenter des conclusions très attendues. "Je n'ai aucune influence sur le rapport. Le rapporteur l'écrira lui-même, seul", a-t-il précisé, insistant sur le fait que ni le rapport, ni les auditions, ne pourraient être "entachés" par des propos tenus sur les plateaux de télévision.